ORECA

L’AUTRE HISTOIRE EST AMÉRICAINE

Pour les Français, Oreca est la plus grande équipe d’endurance de l’histoire. La plus ancienne, également, et de très loin. Elle a développé et engagé des GT américaines partout sur la planète et remporté aux États-Unis les deux plus importantes épreuves d’endurance au monde. Après Le Mans, bien sûr.

PASCAL DRO I PHOTOS DPPI – ORECA

24 HEURES DE DAYTONA 2000

Bien sûr, ce genre de triomphe n’est jamais le fruit du hasard. L’Amérique, c’est une chose qui se mérite, qui se conquiert, avec humilité et en se fondant dans un moule et une ambiance très éloignés de ceux des épreuves mondiales, très souvent européennes. Une chose que l’âme de la maison, Hugues de Chaunac, a comprise depuis des années.

Bien avant qu’il n’emmène là-bas ses Dodge Viper et son commando de fous furieux, l’aventure a été minutieusement préparée, comme s’en souvient Olivier Beretta : « Lors des débuts de la Viper, parfois, nous n’arrivions pas à faire un tour avant qu’elle ne casse. Nous avons peiné des mois et des mois pour en faire une vraie voiture de course. Son gros moteur à l’avant, cette architecture étrange… Au Mans, dans les esses, elle ne freinait même pas droit ! Et puis, à force de travail, de discipline, d’investissement de chacun, elle a commencé à marcher. Elle a même écrit l’un des plus beaux palmarès de l’histoire de ce sport. Mais c’est arrivé après tant de simulations des 24 Heures ! Je me souviens de mois de janvier et de février où nous roulions dans le froid, à 3 ou 4 h du matin, pendant vingt-quatre, vingt-cinq, vingt-six heures… Nous voulions tout casser pour que l’auto progresse et brille au Mans. Nous avons ensuite tout gagné, en Europe et aux États-Unis, en Championnat du Monde, en ALMS… au Mans, et je suis même devenu Champion du Monde à son volant. Personne n’y croyait, je vous le promets. Et cela s’est achevé en apothéose par cette victoire au classement général des 24 Heures de Daytona 2000, devant tous les prototypes ».
Une histoire simple ? Sans doute. Mais si le sourire aussi glamour qu’éternel du patron de légende fait passer toutes les aventures d’Oreca pour des promenades de santé, la réalité de l’entreprise est celle d’un travail de titan, de tous les instants, comme le confirme Olivier Beretta. Et, pour Hugues de Chaunac, l’Amérique est un rêve né au milieu des années 70, quand les Chaunac passaient leurs étés en Californie avec les Laffite. Un rêve né sur place et dans les magazines, au cinéma et sur la scène des Grands Prix et de l’Endurance d’alors, quand les Américains venaient nombreux courir en Europe. « Pour les gens de ma génération, comme pour tous les fous de course automobile, l’Amérique a toujours ressemblé à un pays de cocagne » dit-il. « Nous rêvions tous d’y aller, pour voir les grandes épreuves, pour humer l’air et la légende d’Indy 500, de Daytona ou de Sebring. Et, après y être allés plusieurs fois, nous nous sommes dit que nous pourrions peut-être venir courir ici. Que nous aurions nos chances. Et qu’en tombant dans une période de règlements favorables, avec beaucoup de travail et beaucoup de chance, nous pourrions même rêver de l’emporter. Après tout, aucune équipe française n’avait encore gagné les deux grandes épreuves d’endurance américaines. Avec nos Viper GTS-R, aux 24 Heures de Daytona 2000, notre espoir le plus fou était de parvenir, à la faveur des abandons, sur le podium. Avec de la chance, peut-être… Le reste relevait davantage du rêve inaccessible, pour ne pas parler de science-fiction…

Découvrez la suite de l’article dans le numéro 11

24 HEURES DE DAYTONA 2000

Bien sûr, ce genre de triomphe n’est jamais le fruit du hasard. L’Amérique, c’est une chose qui se mérite, qui se conquiert, avec humilité et en se fondant dans un moule et une ambiance très éloignés de ceux des épreuves mondiales, très souvent européennes. Une chose que l’âme de la maison, Hugues de Chaunac, a comprise depuis des années.

Bien avant qu’il n’emmène là-bas ses Dodge Viper et son commando de fous furieux, l’aventure a été minutieusement préparée, comme s’en souvient Olivier Beretta : « Lors des débuts de la Viper, parfois, nous n’arrivions pas à faire un tour avant qu’elle ne casse. Nous avons peiné des mois et des mois pour en faire une vraie voiture de course. Son gros moteur à l’avant, cette architecture étrange… Au Mans, dans les esses, elle ne freinait même pas droit ! Et puis, à force de travail, de discipline, d’investissement de chacun, elle a commencé à marcher. Elle a même écrit l’un des plus beaux palmarès de l’histoire de ce sport. Mais c’est arrivé après tant de simulations des 24 Heures ! Je me souviens de mois de janvier et de février où nous roulions dans le froid, à 3 ou 4 h du matin, pendant vingt-quatre, vingt-cinq, vingt-six heures… Nous voulions tout casser pour que l’auto progresse et brille au Mans. Nous avons ensuite tout gagné, en Europe et aux États-Unis, en Championnat du Monde, en ALMS… au Mans, et je suis même devenu Champion du Monde à son volant. Personne n’y croyait, je vous le promets. Et cela s’est achevé en apothéose par cette victoire au classement général des 24 Heures de Daytona 2000, devant tous les prototypes ».
Une histoire simple ? Sans doute. Mais si le sourire aussi glamour qu’éternel du patron de légende fait passer toutes les aventures d’Oreca pour des promenades de santé, la réalité de l’entreprise est celle d’un travail de titan, de tous les instants, comme le confirme Olivier Beretta. Et, pour Hugues de Chaunac, l’Amérique est un rêve né au milieu des années 70, quand les Chaunac passaient leurs étés en Californie avec les Laffite. Un rêve né sur place et dans les magazines, au cinéma et sur la scène des Grands Prix et de l’Endurance d’alors, quand les Américains venaient nombreux courir en Europe. « Pour les gens de ma génération, comme pour tous les fous de course automobile, l’Amérique a toujours ressemblé à un pays de cocagne » dit-il. « Nous rêvions tous d’y aller, pour voir les grandes épreuves, pour humer l’air et la légende d’Indy 500, de Daytona ou de Sebring. Et, après y être allés plusieurs fois, nous nous sommes dit que nous pourrions peut-être venir courir ici. Que nous aurions nos chances. Et qu’en tombant dans une période de règlements favorables, avec beaucoup de travail et beaucoup de chance, nous pourrions même rêver de l’emporter. Après tout, aucune équipe française n’avait encore gagné les deux grandes épreuves d’endurance américaines. Avec nos Viper GTS-R, aux 24 Heures de Daytona 2000, notre espoir le plus fou était de parvenir, à la faveur des abandons, sur le podium. Avec de la chance, peut-être… Le reste relevait davantage du rêve inaccessible, pour ne pas parler de science-fiction…

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